Cet été-là on en avait bien profité
Partout le soleil nous avait accompagnés
On avait planté beaucoup de fleurs
On voyait partout des couleurs
Petits et grands s’étaient bien amusés
Aux choses sérieuses il fallait retourner
Déjà que chaque jour comptait moins d’heures
Le mot soir signifierait bientôt noirceur
Puis toutes ces fleurs que nous aimions
Leur parfum que nous recherchions
Ne feraient plus partie du présent
Les reverrions-nous peut-être au printemps
Nous étions devant la porte de l’automne
La terre gelée, les feuilles qui tourbillonnent
Le soleil avait beaucoup travaillé
Il méritait donc de se reposer
L’on verrait moins de fenêtres ouvertes
Puis la nuit on apprécierait la couette
Pourtant, les montagnes étaient si belles
Pleines de couleurs sans pareilles
La nature se faisait pardonner
Ce que bientôt elle allait nous montrer
Je lui ai souvent dit Merci
Pour ce que je vois, ce que je vis
L’hiver voudra bien sur tout effacer
Mais on se retrouvera au mois de mai
Texte Claude Marcel Breault