Il s'agit des tribus de native americans, american Indians, First Nations ou « Indiens des plaines » vivant essentiellement au Canada, aux États-Unis et au Mexique : Abénaquis, Aimara, Algonquins, Aléoutes, Apaches, Athabaskan, Blackfeet, Cherokees, Comanches, Cris, Creeks, Dakotas, Hopis, Iroquois, Kiowas, Lakotas, Métis, Micmacs, Mohawks, Muskogees, Navajos, Natchez, Ojibwés, Païutes, Pawnees, Pueblos, Salish, Séminoles, Shoshones, Sioux, Tohono O'odham, Yupiit, Yurok, Zuñi.
Tribu salishDes recherches archéologiques ont démontré l'existence de musiques nord-amérindiennes dès le VIIe siècle[1], toutefois les premières traces écrites ne remontent qu'à l'époque des conquistadors, et les premières études académiques n'ont commencé qu'au XIXe siècle.
La musique vocale est généralement syllabique et peut être en solo, en chœur ou responsoriale, à l'unisson ou plus rarement en polyphonie. Elle est accompagnée de tambours, de rhombe et de racles dont le rythme augmente à mesure[2]. Parmi les chants à texte (souvent entrecoupés de chants syllabiques), il en est des secrets (pour les cérémonies) et des publics (pour l'histoire, les récoltes, l'agrément, etc.). Les déclamations rituelles sont aussi considérées comme des chants, de même que les hymnes tribaux en référence aux drapeaux[3]. Il existe aussi des chants de courtoisie, des chants de guérison, des chants à danser et des mélodies populaires inspirées des immigrés européens[3].
Cérémonie en 1590.La musique joue un rôle social important de transmission orale de la culture des tribus et de maintien de leur identité – celle-ci reste toutefois sujette à caution étant donné que les premiers rapports écrits sont dus à des immigrants[4]. La tradition raconte comment elle est héritée des divinités, les rituels portant la marque de leur créateur ou de leur tribu.
Bien que les styles et les usages soient variés, il est un fait commun entre les tribus ; c'est le lien entre musique et pouvoir : celui personnel du musicien d'abord, mais aussi celui du chant ou du rituel et des divinités invoquées[5].
Bien des instruments, des musiques ou des chants sont réservés aux hommes ou aux femmes, qui sont souvent des chanteuses d'appoint ou des danseuses[6].
Historiquement le style du « Grand Bassin » semble être le plus ancien et le plus répandu ; il est possible qu'il soit originaire du Mexique et qu'il se soit propagé ensuite avec ses rythmes simples et ses échelles pentatoniques[7]. Il est possible qu'il ait subi l'influence de trois styles asiatiques venus par le détroit de Béring.
Le pan-tribalisme est l'adoption syncrétique de traditions de communautés externes. En réponse à la création des États-Unis et du Canada, les Amérindiens ont forgé une identité commune en inventant la musique pan-tribale, avec des pow-wows, des chants de peyotl et les ghost dance (« danse des fantômes »), sun dance (« danse du soleil ») et grass dance (« grass dance »). Bien souvent il s'agit de chants syllabiques se situant au-delà des langues diverses.
En plus des traditions vocales et percussives propres à chaque tribu, il existe aussi des musiques pan-tribales modernes telles que les poésies chantées de John Trudell, les chants de peyotl de Verdell Primeaux et Johnny Mike, les waila (chicken scratch) des Joaquin Brothers et les musiques métissées au jazz, au funk ou à la soul de Martha Redbone