Busserole alpines
Partie comestibles : fruits globuleux et très juteux.
A. rubra : fruits rouges très foncés, se retrouve autour du golfe Saint-Laurent.
A. alpina : fruits noirs, raisin d’ours.
A. Uva-Ursi : fruit rouge, sec et farineux, astringent, à plusieurs noyaux agglomérés en un seul. Rare dans le Québec. Arbuste buissonnant peu élevé, feuilles persistantes. Le Uva-Ursi est aussi appellé Kinnikinnick.
Peuvent être consommés nature mais ils sont meilleurs cuits en compote. On peut aussi les faire sécher pour ensuite les ajouter à des soupes ou à des ragoûts. Les raisins d’ours sont trop secs et farineux pour être consommés nature. Ils sont par contre nourrissants car ils contiennent des hydrates de carbone. Pour les rendre moins secs, simplement les faire revenir dans de l’huile ou de la graisse.
Aliment de survie précieux dans le Nord du Québec. On peut les ramasser gelés en plein hiver et jusqu’au printemps. Il suffit d’enlever la couche de neige qui les recouvre. Riches en vitamine C et contiennent aussi de la vitamine A.
Recette de Compote de fruits de busserole alpine
250 ml / 1 tasse de fruits de busserole alpine noire ou rouge
125 ml / ½ tasse d’eau
125 ml / ½ tasse de miel
Mettre les fruits et l’eau dans une casserole, porter à ébullition.
Laisser mijoter pendant 10 minutes.
Passer et remettre dans la casserole.
Incorporer le miel en remuant et laisser mijoter 5 minutes de plus.
Laisser refroidir et servir avec de la crème glacée, des crêpes ou de la viande. Recette de Raisins d’ours et grands-pères : donne 4 portions
250 ml / 1 tasse de farine
5 ml / 1 c. à thé de poudre à pâte
1 ml / ¼ de c. à thé de sel
30 ml / 2 c. à soupe de graisse de chèvre de montagne ou saindoux
75 ml / 1/3 tasse de lait ou eau
500 ml / 2 tasses de raisins d’ours
30 ml / 2 c. à soupe de sucre
250 ml / 1 tasse d’eau bouillante
Mélanger la farine, la poudre à pâte et le sel.
Incorporer la graisse ou le saindoux avec les mains.
Ajouter suffisamment de lait ou d’eau pour faire une pâte épaisse.
Pétrir légèrement.
Façonner en petites boulettes.
Verser les raisins d’ours (frais ou séchés et réhydratés) et le sucre dans l’eau bouillante.
Déposer les boulettes, une par une dans ce mélange.
Couvrir et cuire à l’étuvée pendant 20 minutes environ ou jusqu’à ce que les boulettes ne soient plus collantes à l’intérieur.
Servir chaud.
Certains amérindiens et trappeurs fumaient les feuilles de raisins d’ours, seules ou mélangées avec du vrai tabac. Elle est donc parmi les succédanés de tabac les plus connus.
On peut aussi infuser les feuilles pour les boire comme tisane. La saveur du thé est plaisante, astringente qui l’a rendu populaire pour tous les thés santé ou toniques. Il soulage l’estomac ou les désordres urinaires. En Russie, ce thé est appelé « Kutai » ou « Caucasian tea ». Par contre, il faut la boire avec modération car à cause de son fort contenu en acide tannique, elle peut à la longue provoquer des maladies du foie et être la cause de désordres gastro-intestinaux chez les enfants.Pour faire une tisane de feuilles de Kinnikinnick :
5 ml (1 c. à thé) de feuilles séchés pour 250 ml (1 tasse) d’eau bouillante.
Laisser infuser pendant 5 minutes.
Ajouter quelques gouttes de jus de citron.Les trappeurs et les prospecteurs recommandent de laisser les feuilles s’infuser dans du whisky en premier avant de l’infuser pour se faire une tisane. Ils disaient qu’il n’y avait aucun breuvage qui rend une personne plus bienvenue dans notre climat du Nord.
Les baies, fraîches ou séchées, peuvent être utilisées pour faire un thé. Il est également possible de mélanger des baies et des feuilles ensemble pour relever la saveur.
On en tire une teinture d’une douce couleur gris-jaune si on utilise auparavant un mordant à l’alun.
Usage médicinal : le principe actif du thé de Kinnikinnick est le glycoside, connu sous le nom d’arbutin. Les feuilles sont cultivés commercialement en Espagne, un peu au Canada et aux États-Unis pour être utilisés en médecine comme diurétique et astringent. La médecine étiquette cette plante sous le nom de Uva Ursi ou Raisin d’ours.
Le terme Kinnikinnick a longtemps été utilisé par les Européens, les Nord Américains et les herboristes amérindiens pour soulager les reins et les problèmes de vessie et dans le traitement de nombreux ennuis de santé.Le mot Kinnikinnick vient de l’Algonquien qui signifie ‘mélange à fumer’. Il entrait comme composante dans le mélange de tabac amérindien, de l’écorce de vinaigrier, des feuilles de kinnikinnick, de la sève de Pruche, de l’écorce de cornouiller (Cornus sericea ou C. stolonifera) et/ou d’autres produits de plantes. Ce mélange est toujours fumé par des peuples amérindiens.
Récolte et préparation du tabac à fumer :
Les feuilles sont persistantes, donc elles peuvent être récoltées à l’année. On peut les faire rôtir à côté d’un feu ou sur un four jusqu’à ce qu’elles soient brunes et croustillantes. Puis, simplement les écraser pour les fumer seules dans une pipe ou mélangées avec du vrai tabac.
La fumée est très douce pour certains et d’autres disent que la fumée les endorment ou les rendent étourdis s’ils en fument trop.
Les fruits sont secs et farineux, mais ils ne goûtent pas grand chose quand ils sont crus. Par contre, cuits dans un ragoût ou fris dans de la graisse ou du beurre, la saveur est agréable ou acceptable. Ils sont bons aussi lorsqu’ils sont mélangés à d’autres baies comme les bleuets ou les canneberges. Ils sont un excellent aliment de survie puisque les fruits sont persistants pendant l’hiver.
Publié par Liafaydjam
Bonne Appétit !